Ouverture du « Magasin Électrique », Centre de recherches, LUMA, Arles
À partir du 27 mai 2023
Maquette du "Magasin Electrique", Arles, 2023. |
Défaire
puis faire
Se pose d’abord la question suivante : comment définir cet étrange endroit qui se trouve en gestation depuis 2016 sous la dénomination d’Atelier LUMA ? Le « Magasin Électrique », désormais son lieu de gestation, apparaît comme éclectique, coopératif et international qui répond par le biais du bio design aux questionnements sur les matériaux et leur utilisation. Il a été réhabilité en collaboration avec BC architects & studies et Assemble et se veut aussi un endroit où échanger avec des acteurs locaux et mondiaux par le biais de workshops et de conférences destinées au grand public. Donc mettre les connaissances en devenir à la portée de toutes et tous pour continuer ce cercle vertueux du savoir et de son application dans le cadre d’un grand mouvement participatif.
La division effective de la recherche passe par un biolab, des ateliers dédiés au bois, à la céramique, au textile, des bureaux, une teinturerie, un laboratoire de test des matériaux, et un espace d’expositions temporaires nommé L’Agora, le tout sur 2000 mètres carrés. À l’extérieur un jardin de plantes fonctionnelles opère avec un système expérimental de traitement des eaux usées et d’irrigation souterraine. La construction et la remise aux normes actuelles du bâtiment procèdent également d’un cahier des charges qui met en pratique ce qui a été énoncé auparavant.
En vrac, dans une sorte d’inventaire à la
Prévert, on peut voir des vaisselles antiques romaines imprimées en 3D en
bioplastique chargé en algues, des teintures végétales pour textiles, des
monofilaments textiles de bioplastique, des encres naturelles de sérigraphie, des
carreaux de bioplastiques mêlés à des plantes tinctoriales, des panneaux vitrés
en algues, des murs en terre battue, des tabourets de bioplastiques qui
s’emboîtent les uns dans les autres, etc. Une partie des recherches évoquées a
déjà trouvé une application concrète dans certaines réalisations de la Tour, mais
se pose toujours la question d’une production à grande échelle. Les quatre
piliers (de la sagesse ?) demeurent l’investigation, le design,
l’implémentation et la transmission.
Enfin la parution d’un fort volume intitulé Pratiques régionales de design- Bioregional design pratices aux éditions Atelier LUMA, en 2023 permettra aux intéressé(e)s de faire le point sur toutes ces avancées. Avec les contributions de Maya Hoffmann, Mustapha Bouhayati, Jan Boelen, Caroline Bianco, Louise Schouwenberg, Jane Withers, Anaïs Voy-Gillis, Amélie Klein, Nicolas Nova et Yaprak Hamarat.
Christian Skimao
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