Deux expositions et un film :
"Très Traits" exposition collective avec Silvia Bächli, Isabelle Cornaro, Adrian Ghenie, Andreas Gursky, Eugène Leroy, Roy Lichtenstein, Christopher Wool
Exposition personnelle de Giorgio Griffa
Saskia Olde Wolbers et son film Yes, Thes Eyes Are the Windows (2015)
Fondation Vincent van Gogh
35ter, rue du docteur Fanton, Arles
Deux expositions et un film :
"Très Traits" exposition collective avec Silvia Bächli, Isabelle Cornaro, Adrian Ghenie, Andreas Gursky, Eugène Leroy, Roy Lichtenstein, Christopher Wool
Exposition personnelle de Giorgio Griffa
Exposition personnelle de Giorgio Griffa
Saskia Olde Wolbers et son film Yes, Thes Eyes Are the Windows (2015)
Fondation Vincent van Gogh
35ter, rue du docteur Fanton, Arles
Une trilogie exploratoire
La fondation Van Gogh présente deux expositions
à la fois différentes et complémentaires. Tout d’abord « Très Traits »
qui mélange allègrement des artistes disparus comme Eugène Leroy ou Roy
Lichtenstein avec des découvertes comme le peintre roumain Adriene Ghenie qui
était à la Biennale de Venise en 2015. Optant pour une technique qui rappelle
celle de Bacon il explore les visages du maître d’Arles. Andreas Gursky sert de
lieu d’ancrage référentiel à Van Gogh tandis qu’Isabelle Cornaro opte pour une
exploration d’un monde intérieur et coloré. Christopher Wool esquisse sa
relecture des abstractions tandis que Sylvia Bächli décline des formes simples.
Fonctionnant avec la dénomination de « Traits », cette monstration en
décline des aspects très éclectiques.
Avec Giorgio Griffa on entre dans un domaine
parallèle. L’importance donnée à cette présentation personnelle de travaux
nouveaux et anciens correspond à la volonté de Bice Curiger de
participer à la défense internationale de cet artiste. Proche autrefois de
l’Arte Povera, l’artiste italien, né en 1936, a entamé une longue recherche sur
la notion même de peinture. Proclamant en 1973 « Je ne représente pas, je
peins » il inscrit ses empreintes dans un grand questionnement pictural. Travaillant
sur des toiles libres et brutes, il laisse s’imprégner celles-ci d’un lent tracé
de pinceau en privilégiant parfois la forme de la spirale. La concentration du
geste laisse apparaître le côté mental de sa démarche. Formes à la fois
élancées et référencées, son travail part à la conquête de nos sentiments et de
notre pensée. À partir de 1993, Griffa intègre des nombres peints sur ses
toiles en référence à une active réflexion sur le Nombre d’or (« Canone
aureo »). Ces derniers deviennent à leur tour formes et signifiés en une
intense circulation historique. Spécialement réalisée en 2015 pour l’occasion,
on peut voir la toile intitulée Canone aureo
705 (VVG) qui est un hommage à La Nuit étoilée de Vincent van Gogh. On
remarquera diverses conjonctions avec l’œuvre foisonnante de Claude Viallat, ce
qui laisse entrevoir une discussion passionnante entre les deux artistes dans
un avenir proche, le 19 avril de cette année.
Enfin
le film Yes, These Eyes Are
the Windows de Saskia Olde Wolbers revient sur le passé
insolite du 87, Hackford Road, dans le quartier de Brixton, à Londres où Van
Gogh a séjourné de 1873 à 1874. Elle fait parler la maison, en mélangeant
récits historiques et vie des différents propriétaires. Nous assistons à une
narration à la fois amusante et très décalée qui offre un panorama fictionnel
de grand talent. Visuellement le film explore le fantastique au travers de
références tant réelles que mythiques.
Christian Skimao
Christian Skimao
.o
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